La nécessité du RBI est démontrée

[Christine Ammann]

Le revenu de base inconditionnel allié à un nouvelle échelle du rémunération du travail est un moyen de rendre notre société résiliente à toutes les crises. C’est ce que démontre les quelques semaines de confinement que nous avons vécues et la panique qui a envahi les secteurs économiques minés subitement par un arrêt de leur activité.
La certitude pour toutes les résidentes et tous les résidents permanents de notre pays de couvrir leurs besoins de base avec un revenu stable permet d’envisager l’avenir avec sérénité. Toutes les structures sociales publiques (AVS/AI, aide sociale, assurance chômage et perte de gain, etc) en deviennent superflues ce qui induit une économie importante de ressources pour les collectivités.

Ceci doit évidemment s’accompagner de salaires plus équilibrés entre cadres supérieur-e-s et employé-e-s peu qualifié-e-s.
L’imposition du travail doit également être revue, et peut-être en partie remplacée par celle de l’énergie ou des émissions de CO2. Ceci doit permettre d’assurer le financement du RBI.

Dans une société qui exploite exagérément les ressources et crée des besoins dérisoires, entre autres pour salarier les forces productives, nombre d’entre nous ont pu prendre conscience pendant les quelques semaines passées que la consommation n’est pas utile pour notre qualité de vie. La part nécessaire de la production de biens, confions-la au maximum aux machines et aux robots et consacrons notre énergie personnelle à des objectifs créatifs et sociaux qui enrichissent réellement nos vies.
Le RBI y contribue. Mais il nécessite un changement de paradigme profond.

[Laurent Debrot]

Je vois aujourd’hui 2 inconvénients au RBI:
– Le sujet a déjà été refusé largement (77%) par le peuple en 2014, il sera difficile de revenir avant pas mal d’années
– Le RBI, en tant que somme d’argent allouée, ne garanti pas son utilisation « écologique » par les bénéficiaires.
Je recommande la lecture de l’article de Paul Ariès « Eloge de la gratuité » dans le Monde diplomatique de nov. 2018 (https://www.monde-diplomatique.fr/2018/11/ARIES/59231) ou son livre, « Gratuité vs capitalisme ».
Il y présente la GRATUITE comme une alternative au RBI, avec l’avantage qu’elle est progressive à mettre en place.
De tout temps les sociétés ont rendu gratuits (ou +/- subventionnés) les biens qu’elles estimaient sains ou indispensables et dont l’usage ne provoquait pas de « gaspillage ». Ainsi en est-il de l’école, de la santé, de la culture (bibliothèques) de l’info (à part Billag!), des espaces publics, de la justice…. etc
Dès lors pourquoi ne pas commencer par rendre totalement gratuits ce que l’on considère comme un droit, une bonne pratique ou un besoin élémentaire ? Les transports publics, la taxe d’épuration, le raccordement à l’eau, Billag (Serafe),… les caisses maladie, …..et quoi d’autres?
De nombreuses gratuités peuvent être mises en place +/- rapidement par votre commune, votre canton… pensons-y!

• Cette réponse a été modifiée le il y a 5 années et 1 mois par Laurent Debrot. Raison: Formel

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